La méditation de pleine conscience, c’est être conscient de tout, en nous et autour de nous, à chaque instant.
C’est placer intentionnellement son attention à l’instant présent et accepter ce qui vient sans chercher à fuir, avec bienveillance et sans jugement.
Pourquoi méditer ?
Compte tenu du contexte sociétal dans lequel nous évoluons et qui nous pousse vers toujours plus de sollicitations, d’agitation et de stress, la méditation de pleine conscience (méditation laïque) répond à des besoins fondamentaux comme le calme, le lâcher-prise, la régulation de ses émotions et le bien-être en général.
Elle a des conséquences positives sur la santé et présente de multiples
bénéfices sur les plans cognitif et émotionnel.
Un nombre important d’études (plus de 600) démontre qu’elle peut aider à traiter la dépression et la douleur chronique.
Les dernières recherches mettent en évidence que la pratique régulière de la méditation permet de modifier la structure même du cerveau, en deux mois seulement, en augmentant les zones concernant le bien-être et les émotions positives tout en diminuant les zones concernant les pensées et les émotions négatives. On observe également une augmentation de concentration de matière grise et des régions concernant l’apprentissage et la mémoire.
La méditation semble même susceptible d’augmenter la connectivité des circuits cérébraux et de produire des effets bénéfiques non seulement sur l’esprit et le cerveau, mais aussi sur l’ensemble du corps.
La méditation est efficace :
-sur le plan mental :
anxiété, dépression, stress, burn-out, insomnie, concentration, attention, mémoire, hyper-activité, addictions, peurs, phobies, colère, lâcher-prise, ancrage, procrastination
-sur le plan physique :
douleurs, inflammations, hypertension, diabète, vieillissement cellulaire, action sur le système immunitaire, neuro plasticité
-sur le développement personnel :
confiance, estime de soi, relation de couple, compassion et auto compassion, communication, performance, prise de décision
En quoi cela consiste ?
Cela consiste à entraîner son esprit à focaliser son attention sur ses sensations, sur le moment présent, puis à apprendre peu à peu à les réguler ; le but étant de ne pas se laisser distraire.
Or, en réalité… c’est impossible ! L’esprit se détache sans cesse de l’objet de son attention pour vagabonder. Une pensée, un son, une sensation et hop, l’esprit divague. Tout l’exercice consiste donc à prendre conscience de ce vagabondage et à ramener son attention à nouveau sur l’objet.
Un exercice finalement extrêmement exigeant.
Les idées reçues sur la méditation
(cf www.christopheandré.com)
1) On pense souvent que la méditation est une réflexion approfondie et intelligente sur un sujet métaphysique comme la vie, la mort ou le cosmos. En réalité, dans la méditation de pleine conscience, l’attention n’est pas portée sur la réflexion intellectuelle ou l’élaboration conceptuelle, mais sur le ressenti non verbal, corporel et sensoriel.
2) On pense souvent que la méditation consiste à faire le vide dans sa tête. En réalité, dans la méditation de pleine conscience, les instants sans mentalisation sont assez rares, et l’essentiel du travail consiste non à faire taire le bavardage de l’esprit, mais à ne pas se laisser entraîner par lui, en l’observant au lieu de s’y identifier. L’objectif est de se rapprocher d’une « conscience sans objet », où l’esprit n’est engagé dans aucune activité mentale volontaire, mais tente de rester en position d’observateur. Ce n’est donc pas une absence de pensées, mais une absence d’engagement dans les pensées.
3) On pense souvent que la méditation est une démarche religieuse ou spirituelle. En réalité, dans la méditation de pleine conscience, on cherche avant tout à développer et à tester au quotidien un outil de régulation attentionnelle et émotionnelle, au-delà de toute forme de croyance.!
4) On pense souvent que la méditation est un peu comme la relaxation ou la sophrologie. En réalité, dans la méditation de pleine conscience, on ne cherche pas à atteindre un état de détente ou de calme particulier (certaines séances peuvent au contraire être difficiles ou douloureuses), mais juste à intensifier sa conscience et son recul envers ses expériences intimes. Par exemple, plutôt que de chercher à ne pas être en colère ou triste, on tend à observer la nature de ces émotions, leur impact sur le corps, les comportements qu’elles déclenchent. Donner ainsi un « espace mental» à ses émotions négatives permet d’en reprendre le contrôle, en leur permettant d’exister et de s’exprimer sans être amplifiées par la répression (ne pas les autoriser) ou la fusion (ne pas s’en distancier).